Date de vente : 25/06/08

Ader

ESTIMATION
12 000 - 18 000 €

Resultat : 31 000 €

 


LOT n°344

Petite table de salon, en placage d'ébène à décor peint imitant la laque de Chine, de branchages fleuris sur fond noir dans des encadrements en bronze doré. Elle repose sur quatre pieds cambrés ornés de têtes de faunes dans des chutes aux angles et terminés par de petits pieds à enroulements en bronze ciselé et doré. Elle ouvre par un tiroir latéral en ceinture à fond d'érable moucheté. Le plateau chantourné est orné d'un panneau incrusté en laque de Chine représentant un puttai assis tenant un fil, dans un double encadrement de filets de nacre et fond aventuriné. Marquée au fer par dessous "A. BEURDELEY à Paris". Vers 1860-1880. Haut. : 69 cm - Larg. : 40 cm - Prof. : 28 cm A l'instar de quelques-uns de ses confrères du temps, Louis-Auguste- Alfred Beurdeley, puisa librement dans les formes des meubles XVIIIe siècle reconnus pour la qualité de leur dessin et de leurs matériaux. Afin de créer ses propres créations, il n'hésitait pas à interpréter les réalisations des ébénistes de l'Ancien-Régime, avec une nette préférence pour les plus célèbres d'entre eux :Adam Weisweiler, Jean- François Oeben, Martin Carlin... Tel est le cas de la table présentée qui reprend le modèle des petites tables de salon mis au point par Bernard Vanrisamburgh vers le milieu du XVIIIe siècle en y intégrant d'une part, un décor de laque et de vernis dans le goût de la Chine, et d'autre part une ornementation de bronze ciselé et doré empruntée au répertoire de Jean-François Oeben ; voir particulièrement une table de toilette en forme de coeur dont les chutes et les sabots sont identiques (ancienne collection Lagerfeld ; illustrée dans R. Stratmann-Döhler, Jean-François Oeben, Paris, 2002, p. 89). Louis-Auguste-Alfred Beurdeley (1808-1882) se distingua tout particulièrement parmi les ébénistes de la seconde moitié du XIXe siècle. En 1840, il reprend l'entreprise paternelle et transfère le magasin et l'atelier rue Louis-Legrand dans le pavillon de Hanovre acquis par son père.Tout d'abord marchand, il développa un atelier de restauration, puis de fabrication de meubles, qui amena à l'entreprise une grande notoriété. Le rapport de l'Exposition de 1867 le cite comme : l'ébéniste le plus réputé de Paris dans ce genre, doué d'un goût exquis, pénétré de la science des styles à un degré extrêmement remarquable. Il se créa une puissante clientèle composée notamment du duc de Nemours, de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie. Il céda son entreprise à son fils, Alfred-Emmanuel-Louis, au milieu des années 1870.

 SHOWROOM - CENTRE VILLE DE VALENCE (26)

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